Dans le monde de la sécurité informatique et de la protection des données, deux termes reviennent fréquemment : le chiffrage et le cryptage. Souvent utilisés de manière interchangeable, ces deux concepts représentent pourtant des processus distincts, chacun avec ses propres implications et applications.
Qu’est-ce que le cryptage ?
Le processus de cryptage consiste à rendre une information illisible sans la clé de chiffrement.
Par exemple :
Texte original : « Merci de lire ces quelques lignes »
Texte crypté : « Jhepd ht xpas fer aptbegtm ipvusq »
Le cryptage remplace l’information par une autre de manière irréversible. Dans cet exemple, nous avons simplement remplacé les lettres en conservant la longueur des mots d’origine. La seule information que nous possédons est la longueur des mots, ce qui rend pratiquement impossible la récupération du texte initial. Il est important de noter que le cryptage peut également impliquer d’autres transformations, comme le remplacement des espaces par des caractères ou leur suppression totale. Dans tous les cas, nous n’avons aucun moyen de revenir au texte de départ.
Qu’est-ce que le chiffrement ?
À la base du processus de chiffrement, la clé joue un rôle crucial. Cette clé peut être mécanique, logique ou numérique, représentant ainsi une technique de cryptage qui fait appel à une clé spécifique et à un instrument tel qu’un objet, une grille de correspondance ou un algorithme.
Par exemple :
Clé de chiffrement : Décalage de 7 caractères dans une série bouclée de caractères
Outil : Série bouclée « abcdefghijklmnopqrstuvwxyz «
Texte original : « Merci de lire ces quelques lignes »
Texte chiffré : « Tlyjpgklgspylgjlzgxalsxalzgspnulz »
Avec le chiffrement, il est tout à fait possible de retrouver le texte initial en appliquant la clé inverse (dans l’exemple : décalage de 7 caractères en arrière) avec le même outil. Il est donc essentiel que l’expéditeur et le destinataire utilisent la même clé et le même outil.
En effet, l’utilisation du même outil avec une clé différente (décalage de 13 caractères en arrière), ou la même clé avec un outil différent (suite de caractères suivant le clavier AZERTY), produira un message chiffré différent.
Pour conclure, « crypter » n’existe pas ! Le terme correct est « chiffrer« . Chiffrer consiste à rendre un message illisible pour toute personne autre que le destinataire légitime, dans le but de garantir la confidentialité. Ce processus nécessite l’utilisation d’une clé et d’un algorithme de chiffrement.
L’amalgame entre crypter et chiffrer provient en grande partie de l’anglicisme « encryption », qui lui, est correct.